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06-Jun-2009 -- Dimanche 6 juin 2009. Je vais essayer d'atteindre aujourd'hui la confluence 12N 7W au Mali, qui n'a pas encore été visitée. C'est un endroit assez isolé, à l'écart des routes principales, et je crois que je vais rencontrer moins de monde que sur Omaha Beach en Normandie !
Départ de Bamako en direction de Ségou, avec Abou, chauffeur. A Fana (120 km), nous prenons à droite la piste qui va vers Dioïla (40 km). Bonne piste, très large, elle va être goudronnée prochainement. Le ciel est gris, on dirait qu'un orage se prépare. On passe le pont sur la rivière Baoulé, qui est encore sèche maintenant. A Dioïla, nous demandons la direction de Finyana. C'est une piste assez bonne, qui nous conduit après une quarantaine de km jusque Sénou (12°09'00"N 6°56'12"W). Joli baobab à l'entrée du village. Juste après le marché, il faut prendre une piste à droite qui conduit à Bouraba (12°04'21"N 7°01'54"W).
C'est une région de "culture sous karité" : tout a été coupé sauf les karités qui forment une forêt claire, et les paysans cultivent le mil ou le sorgho, parfois du maïs ou du coton. Beaucoup de troupeaux de bœufs. Pour demander son chemin et trouver les pistes, dès qu'on quitte Dioïla, il vaut mieux parler bambara, il y a de moins en moins de gens qui parlent français. De Bouraba, il faut aller vers Kondo (12°02'27"N 7°00'44"W). Là il faut prendre une piste qui part vers le sud.
Nous nous sommes arrêtés quand le GPS indiquait la confluence à 2,6 km et que la piste recommençait à s'en éloigner. Nous avons quitté la piste pour rouler vers l'est encore 1 km dans une plaine avec des termitières. Arrivés en bordure d'une forêt, nous avons garé la voiture, et il nous restait 1,6 km à pieds pour atteindre la confluence.
Elle est dans une zone forestière non cultivée, beaucoup de karités, mais aussi une grande variété d'arbustes. J'ai fait les photos du point, puis nous sommes repartis vers la voiture. Le ciel devenait de plus en plus noir. Il a commencé à pleuvoir juste quand nous sommes arrivés à la voiture et nous nous sommes rapidement remis en route. Un déluge a commencé.
La pluie a été incroyable et pendant 15 minutes, on ne voyait presque plus rien à travers le pare-brise. Sur plus de 40 km, la piste est devenue une vraie rivière de boue. Nous avons dû rouler le plus vite possible parce que le sol allait commencer à se ramollir à cause de l'infiltration de l'eau et on risquait de s'embourber pour des heures, il fallait rejoindre au moins Dioïla au plus vite. Finalement, pas de problème, on y est arrivé et on a pu regagner Bamako, toujours sous la pluie.
English version
06-Jun-2009 -- Sunday, 6 June 2009. I try to reach the confluence point 12N 7W in Mali, which has not been visited yet. It is a remote place, far from any main road, and I think that it will not be so crowded as Omaha Beach in Normandy today...
Departure from Bamako, direction Ségou, with Abou, the driver. In Fana (120 km), we turn right on a track towards Dioïla (40 km). Good track, very wide, people are working to tar it. The sky is becoming grey, a storm will come soon. We pass on the bridge over the Baoulé River which is still dry now. In Dioïla, we ask the way for Finyana. It is a good track which leads us straight to Sénou (40 km, 12°09'00"N 6°56'12"W). Nice baobab at the entrance of the village. Just after the market, we turn right on a track towards Bouraba (12°04'21" 7°01'54"W).
It is an area of "culture sous karité": all the trees have been cut apart from the shea trees which form a clear forest, and the farmers plant millet and sorgho, sometimes corn or cotton. Many cows all around. To ask the way to the people and to find the right tracks, you'd better speak Bambara, because after Dioïla, there are less and less French speaking people. From Bouraba, we have gone towards Kondo (12°02'27"N 7°00'44"W). There we have found a track towards the South.
We stopped when the GPS indicated that we were 2.6 km away from the point. Then we left the track towards the East and we made still 1 km in a plain with many termite hills. We had to stop the car on the edge of a forest and we continued by foot to make the last 1.6 km.
The confluence point is in a forest area, many shea trees and a large variety of other trees and plants. I took the pictures of the point and we went back to the car. The sky became very dark and the rain started just when we reached the car.
An incredibly violent rain started and for 15 minutes, we just could see nothing through the windshield. On 40 km back to Dioïla, the track was turned in a river of mud. But Abou had to drive as fast as possible because the ground would become quickly soft due to the infiltration of rainwater and we could be stuck for hours. Finally, no problem, we could reach Dioïla safe and we were back to Bamako still under the rain.