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Français
21-Fév-2007 -- Cette confluence me paraissait facile à atteindre et j'avais envie de m'y rendre depuis que j'étais au Cameroun. Cependant, à cause de mes trop rares déplacements sur Douala, et le manque de temps et d'occasion, ce n'est que ce 21 février 2007 que j'ai tenté, et réussi (ce n’était pas trop dur...) l'accès au point 5N 10E.
Je rentrai de Douala vers ma petite ville adorée, Dschang. Passant près de Nkongsamba, et n'ayant pas de rendez-vous urgent en fin d'après-midi, je décide donc de faire un petit crochet vers cette confluence. D'après la carte, une route ne passe pas trop loin, et il doit y avoir moins d'un kilomètre à faire (à vol d'oiseau) pour l'atteindre.
Les cartes du Cameroun, les feuilles de l'Institut National de Cartographie, sont très vieilles, et certaines routes, ou noms de villages ont changé. Ainsi la route qui contourne Nkongsamba n'était pas encore construite à l'époque. Ce n'est pas grave, et avec le chauffeur, on retombe sur l'ancienne route, on traverse le village de Baré-Bakem, et au feeling, je m'engage sur une piste en terre qui part vers la bonne direction, vers Mbangla.
Le paysage est très vallonné, et au loin, on aperçoit le mont Nlonako, superbe montagne conique. La route serpente sur une arête, et le paysage n'est pas moche : nous roulons au milieu des caféiers et des palmiers à huile. Quelques kilomètres plus loin, nous garons la voiture. Le chauffeur, pris d'une crise de palud, préfère rester dormir dans la voiture.
Je m'aventure donc, GPS à la main, à travers la plantation de caféiers. A priori, la confluence doit se trouver de l'autre côté de la vallée. Je descends donc cette vallée de 200 m de large, 70 m de profondeur, et avec la pente forte, je glisse souvent. Au fur et à mesure de la descente, j'entends le clapotis d'une rivière. Espérons que l'eau ne va pas m'arrêter !
Mais c'est bon. Écartant les herbes folles, je trouve quelques rochers, et je traverse sans me mouiller les pieds.
Commence alors la remontée sur l'autre versant. Il fait presque 29°C, et cette côte me fait transpirer abondamment. Loin de l'axe routier principal, des sons se font entendre : cri d'appel des calaos, chant d'oiseaux, coucous, coassements, claquements. Une sauterelle me regarde. Quelques ananas poussent au milieu du café.
Arrivé au sommet de la vallée, je vois qu'il va falloir recommencer : une seconde vallée s'offre à moi. Mais je tombe par hasard sur un sentier, et plutôt que de marcher à travers les herbes folles, je le suis, puisqu'il semble me mener vers mon but. Je traverse la seconde rivière, et de l'autre côté, au sommet du versant opposé, je localise la confluence, au milieu d'une troisième vallée, entre palmiers à huile et caféiers. J'y arrive sans encombre.
Le retour se fera de manière moins fatigante, mais toujours en sueur. Les manguiers commencent à produire, ainsi que les avocatiers. Mais si je me laisse tenter par une mangue tombée par terre, délicieuse, je ne goûte pas à l'avocat, pas assez mûr, comme les prunes camerounaises (les safous), qui sont encore roses.
English
21-Feb-2007 -- This Confluence seemed to me easily reachable, and I felt like going there since I was in Cameroon. However, because of my very rare travels to Douala and a lack of time and opportunities, it was not until 21 February 2007 that I tried and succeeded in (it was not too difficult...) accessing the point 5N 10E.
I returned from Douala via my favourite little village, Dschang. While passing close to Nkongsamba and not having an urgent meeting in the end of the afternoon, I decide to make a little detour to this Confluence. According to the map, a route passes not far away, and there must be less than a kilometre (as the crow flies) to reach it.
The maps of Cameroon, i.e. the sheets of the Institut National de Cartographie, are very old, and some routes or names of villages have changed. Also the route that skirts Nkongsamba wasn't already built at the time. But this is no problem, with the driver I get back to the old route, passing the village of Baré-Bakem, and then I turn intuitively on a dirt track that runs in the right direction towards Mbangla.
The landscape is very hilly, and in the distance you can see Mount Nlonako, a magnificent conical mountain. The route winds along a ridge, and the scenery isn't bad: we're driving among coffee trees and oil palms. Some kilometres further, we are parking the car. The driver, affected by a malaria attack, prefers to stay and take a nap in the car.
So I venture with GPS in my hand across the coffee tree plantations. At first glance, the Confluence will have to be found on the other side of a valley. So I descend into this valley, 200 m long and 70 m deep, and on the steep slope I'm slipping frequently. Bit by bit while descending, I hear the splashing of a river. Let's hope that the water won't stop me! But all goes well. Pushing apart the crazy weeds, I find some rocks and pass without getting wet feet.
Now the climbing up the other slope starts. Temperature is near to 29°C and this slope makes me transpire abundantly. Far from the main route, sounds can be heard: the calling of the hornbills, birdsongs, cuckoos, croaking, rattling. A grasshopper is watching me. Some pineapples are growing among the coffee trees.
Having arrived at the crest of the valley, I see that I will have to recommence: a second valley presents itself to me. But by chance I find a path, and better than marching through the crazy weeds, I'm following it because it seems to bring me towards my aim. I am crossing the second river, and on the other side, on the crest of the opposite slope, I localize the Confluence in the middle of a third valley, among oil palms and coffee trees. I have arrived there without incident.
The way back is done in a less tiring manner, but still in sweat. The mango trees are beginning to carry fruit, just like the avocado trees. But although I let myself tempt by a mango having fallen to the ground, delicious!, I don't try the avocados which aren't ripe enough, just as the African pears (Safou), which are still pink.
(Translation: G. Kaufmann 10-Jul-07)